dimanche 27 juillet 2025

Écrire dans une langue autre que sa langue maternelle ou écrire en exil

 

Réflexions et enseignements de l’exil.

Sur un fond d’hostilité, tous les détails prennent du relief.

Écrire en exil, écrire dans une langue étrangère et écrire en tant qu’étranger ou en tant qu’immigrant ou réfugié, qu’est-ce que tout cela suppose?

Cette question ne se pose pas d’emblée à votre première expérience d’écriture. Si vous connaissez la langue d’accueil, vous allez vous exprimer naturellement dans cette langue. Vous vous adressez, vous semble-t-il, à vos nouveaux concitoyens. Pour le néophyte que j’étais dans l’écriture, ce questionnement était à mille lieues de mon entendement. Il ne m’a jamais effleuré l’esprit, du moins, au début de ma carrière littéraire. La question commence à émerger et à triturer vos méninges après les premières publications et  l’accueil réservé à vos œuvres dans votre nouvelle société.

Mon parcours d’auteur est un peu particulier et singulier, car je n’ai jamais cherché à écrire ni à publier quoi que ce soit. Il faut dire que c’est la littérature qui est venue à moi. C’est le hasard des événements qui a décidé que je me mette à écrire. La littérature s’est imposée à moi quand j’ai quitté mon pays à l’âge de 37 ans et atterri dans un pays étranger. La guerre civile m’a obligé à chercher un endroit sûr où mes enfants peuvent vivre et s’épanouir sans risquer leur vie. Arrivé seul à la frontière canadienne. J’ai tout naturellement demandé l’exil politique. Je reviendrai sur le « naturellement » un peu plus loin.

J’ai fui mon pays. Je ne me sentais pas en sécurité chez moi ni dans mon travail. J’ai pris un congé sans solde en septembre 1994. J’ai passé quelques mois dans mon village natal, dans la maison paternelle. Au mois d’octobre 1994, j’arrivais aux États-Unis. J’avais déjà passé un mois de vacances avec ma femme à Washington D.C. au mois de juillet de la même année. Nous avons pu avoir un visa de tourisme grâce à l’invitation de nos amis communs établis aux États-Unis depuis plusieurs années. Les frais du voyage nous ont coûté toutes nos économies. Après avoir tâté le terrain sur la possibilité d’obtenir un permis de travail ou une carte de résidence pour pouvoir nous installer et faire venir nos trois enfants. Il nous a été signifié que c’était impossible dans notre condition. En rentrant en Algérie, l’idée de tenter ma chance, seul, cette fois-ci, venait harceler mon esprit. Il a fallu vendre notre appartement pour réunir l’argent nécessaire à mon retour aux États-Unis. Le 5 octobre 1995, je retourne donc seul, déterminé à trouver un moyen pour faire venir le reste de ma famille. Après avoir tout essayé pendant six mois (avant l’expiration de mon visa) pour obtenir un statut, n’importe quel statut, je me suis rendu compte de mon échec. Aucune perspective à l’horizon. Continuer à travailler dans les restaurants clandestinement n’était guère une solution.

En apprenant et en découvrant l’existence d’une province francophone au Nord de la frontière où je pourrais exercer ma profession d’enseignant, j’ai décidé de rejoindre le Canada, le Québec précisément en suivant les conseils de mes collègues qui m’ont encouragé à partir. Le problème, c’est qu’il fallait se présenter aux frontières et demander l’exil politique. Cette perspective m’effrayait, mais il y avait à côté, la pression familiale et la situation dans laquelle je me trouvais qui ne me laissaient pas d’autres choix.

Le 10 avril 1995, j'ai posé le pied au Canada, entamant ainsi une nouvelle aventure. J'ai longuement hésité avant de franchir cette frontière, car cela signifiait que j'allais officiellement et solennellement demander l'exil politique, c'est-à-dire chercher la protection d'un autre pays. En faisant cela, j'aurais implicitement reconnu que mon pays était défaillant. Mon amour-propre et ma dignité m'ont longtemps empêché de franchir ce cap. Demander à un pays tiers de nous protéger est un aveu sans équivoque de l'incapacité de notre pays d'origine à assurer la sécurité de ses citoyens. Je ne pouvais pas admettre cela vis-à-vis de mon pays. Peut-on appeler cela du patriotisme ?

Demander le refuge. Qu’est-ce que cela implique? Est-ce perdre son pays d’origine? Est-ce perdre sa nationalité naturelle? Était-ce une trahison? Comment justifier ma démarche dans ce cas? Une petite musique de reproche que j’entends en boucle entre mes oreilles. Comment est-ce que vous pouvez renoncer à la nationalité de votre pays et demander la protection d’un autre pays, même si votre pays a failli à assurer votre sécurité?

À l’idée de demander l’exil politique, toutes sortes de questions vous submergent. Quelle est la signification exacte de quitter son propre pays? L’incriminer et le rendre responsable et coupable de votre situation. Est-ce que vous le reniez? Et si vous prenez une autre nationalité que va-t-il advenir de votre première nationalité? Est-ce que vous allez la perdre? Et quelles seront les conséquences? La nationalité est-elle un objet qu’on peut posséder? Là, tout se complique. Qu’est-ce que ça veut dire exactement le terme nationalité? La nationalité se conserve-t-elle? Peut-on l’acquérir? Peut-on la rejeter? Peut-on l’adopter? Cherchons le sens ou les sens? Le dictionnaire avance ceci.

La nationalité est l’appartenance juridique d'une personne à la population constitutive d'un État. Cette définition ne me rassure pas, trop abstraite. L’État est lui aussi, une entité abstraite. C’est un groupe humain uni par une communauté de territoire, de langue, de traditions, d'aspirations, et qui maintient ou revendique son existence en tant que nation. Là aussi, je suis perdu, car je n’ai jamais revendiqué aucune nationalité. C’est un groupement d’individus ayant la même origine, ou tout au moins une histoire et des traditions communes. Celle-ci est plus ou moins acceptable, parce que je partage avec mes concitoyens une histoire et des traditions.

Je me cherche, certes, des justifications. Je peux, éventuellement et facilement, partager une autre histoire et d’autres traditions avec d’autres êtres humains sans renoncer à mon identité primaire. En réalité, personne ne pourra jamais vous enlever vos croyances et vos convictions, parce qu’elles ne s’enlèvent tout simplement pas. Et je n’ai pas déserté le champ de bataille par couardise, j’ai juste compris que c’était une confrontation fratricide dont personne n’en sortira indemne. La guerre civile est une faucheuse qui ne distingue pas l’ami de l’ennemi.

L’exilé potentiel n’a pas quitté son pays par souci de changements ni de découvertes de l’ailleurs ni de gaieté de cœur.  C’est une force majeure qui l’a arraché à sa patrie. Se détachant de sa terre dont il est enduit même s’il part loin, très loin, il gardera sa poussière dans ses semelles.

Alors, les yeux dans les yeux, je dis à l’agent aux frontières, je suis là devant vous et je demande l’exil politique. Là, le coup est parti : le couteau dans le dos de mon pays ! Des sentiments contradictoires m’habitèrent alors. Tout d’abord la honte, en dénonçant implicitement mon pays; la colère ensuite, face à toutes les raisons qui ont motivé ma demande d’exil; la crainte également d’être rejeté après cette « ignoble » accusation et enfin l’appréhension, le saut dans l’inconnu qui est aussi effrayant.

Plus tard, par dépit ou par contrariété, j’ai frontalement abordé, dans un écrit[1], la notion même de nationalité. La Nation, petit fils, n’a pas d’esprit. Elle est bête et éhontée et celui qui la chevauche le mène droit dans le trou. Méfie-toi de la Nation, elle pue, la Nation est un pus. Cette substance gluante en dégoulinant, elle atrophie toute vive raison. Elle souille tous les rivages de l’esprit. Les humains sauront vivre en paix lorsqu’ils apprendront à rejeter les avances de cette prostituée nationale. Et voilà, le compte est réglé avec la nation et la nationalité.

Le réfugié en réalité, même s’il renonce à sa nationalité naturelle, aucune autre ne la remplacera, ou du moins ne l’effacera complètement. Tout exilé est de crainte et d’incertitude. Immigrant un jour, immigrant pour toujours.

Revenons maintenant à la littérature et à sa nationalité. Je ne suis pas venue à la littérature, c’est la littérature qui est venue à moi. Je n’avais aucune idée sur l’écriture. C’est vrai que, très jeune déjà, je lisais beaucoup. Je lisais par curiosité, mais aussi, par l’entremise d’un phénomène physiologique ou psychologique, je ne sais comment le présenter. C’est que je n’arrivais pas à dormir facilement, comme le disait un ami, il me faut un coup de canon pour me réveiller et un coup de marteau sur la tête pour dormir. Encore adolescent, pour m’endormir, je lisais des livres. Le livre est devenu mon somnifère. Toutes sortes de livres, tout passe et tout peut m’aider à m’endormir. Au début, c’étaient des livres que je trouvais chez des amis ou des camarades de classe, généralement des romans d’amour et d’aventure. Par la suite, après le lycée, ce sont des traités de philosophie, de mathématique, de physique quand j’étais à court de romans ou de recueils de poésie.

C’est cette masse de lectures qui, un jour d’automne, à Washington D.C., dans un café à Adams Morgan où je me retrouvais seul après le travail, a provoqué l’irruption du magma de l’écriture. Elle ne s’est jamais arrêtée depuis.

À Washington D.C., je travaillais de 9h à 16h dans un petit restaurant non loin de la Maison-Blanche. Après 16h, j’avais tout le temps devant moi avant d’aller dormir. Que faire dans une ville où vous ne connaissez personne et dont la langue courante vous empêche d’interagir avec ses habitants. J’écrivais des lettres à ma famille, mais ces lettres étaient interminables. J’écrivais sur les petites serviettes du café. À la fin de la journée, c’est une énorme pile de serviettes que je remettais dans les poches avant de rentrer dormir. C’est ainsi qu’a commencé mon aventure avec l’écriture.

Une fois convaincu que c’était bien de la poésie que j’écrivais, j’ai cherché les endroits, les places où l’on déclamait la poésie. Je suis allé à plusieurs soirées, j’écoutais et je comprenais même si c’était en anglais. Je me reconnaissais dans ce qui était dit et lu. J’ai même rencontré dans un de ces endroits, le petit-fils de Jibran Khalil Jibran. Et puis, petit à petit, j’ai enfin eu le courage de demander à faire une lecture, mais en français. J’avais tellement besoin de partager ce que j’écrivais, surtout des textes sur la guerre civile en Algérie. Mais quel soulagement de dire à haute voix un texte sur la disparition brutale de mes amis et de mes camarades! Cela se passait à Washington D.C. !

En arrivant à Montréal, j’étais presque convaincu que mes écrits avaient une certaine teneur littéraire. La fréquentation du milieu littéraire et la participation aux soirées de poésie qui se donnaient un peu partout dans la ville et l’accueil que me réservaient les organisateurs et le public m’avaient confirmé dans mon nouveau rôle. Cependant, j’hésitais encore à me présenter en tant que poète. Ce n’est qu’après plusieurs publications, qu’on commence à se sentir appartenir à cette étrange communauté.

Et comme je le disais au début de ma confidence, le questionnement de l’écriture en exil et dans une langue étrangère ne commence à émerger et à triturer vos méninges qu’après l’accueil réservé à vos œuvres dans votre nouvelle société. C’est sa réception qui vous renvoie de nouveau à votre pays d’origine. Un poète de Montréal qui a piloté un projet de publication de poèmes dans les stations de métro me disait, une fois que je l’ai croisé dans la rue, mon tour viendra quand la thématique de l’exposition portera sur le soleil. J’ai compris, à ce moment-là, qu’on ne voyait dans mon œuvre que le côté exotique. Je reviendrai sur cet aspect un peu plus loin.

L’exilé charrie sa culture d’origine, l’innée et l’acquise.  L’enfance, proche ou lointaine ne vous quitte jamais. Ce qui surprend, c’est qu’il ne la découvre dans son entièreté et dans sa pesanteur qu’en exil, à l’étranger, au contact d’une autre qui commence à frayer un chemin dans les dédales de son identité. L’étranger s’adapte disait Nancy Huston.

L’étranger se retrouve à comparer tout le temps entre son pays natal et son pays d’accueil. C’est une comparaison permanente, je dirais : une condamnation à perpétuité ! Les premiers temps, toutes les nouveautés lui semblaient temporaires et passagères, mais, avec le temps, il comprend qu’il est enfermé dans cette bulle, pris dans les mailles de cet interminable entre-deux.

Ici, ce n’est pas comme chez lui. D’aucuns l’appellent « le choc culturel », mais ce n’est pas vraiment cela. Lui, il connaissait cette culture à travers ses voyages et ses lectures et ses fréquentations universitaires et livresques. Malgré cela, Quitter son pays, vivre dans une autre culture et une langue étrangère, c’est accepter de s’installer à tout jamais dans l’imitation, le faire semblant, le théâtre.[2] Cette phrase de Nancy Huston qui a écrit toute son œuvre en français ou presque, me parle énormément à présent. Je me reconnaissais dans le jeu et le faire semblant. Et j’ai même écrit un roman qui porte un titre fort significatif, « Le joueur ».

Vous commencerez à comprendre les codes de la société et à acquérir certaines de ses valeurs, parfois de manière inconsciente, qu’après votre atterrissage dans votre pays d’accueil qui doit durer au moins trois ans, disait un ami, installé au Canada depuis les années 1970. C’est dire que vous serez capable de déchiffrer le non-dit, le gestuel et capter toutes les nuances du parler, le commun et le soutenu. Lorsque les mille syntagmes opaques deviennent enfin transparents que l’on commence à connaitre réellement une langue. Les langues ne sont pas seulement des langues, ce sont aussi des world views, c’est-à-dire des façons de voir et de comprendre le monde.[3]

L’exilé, tout en acquérant un nouveau bagage de son pays d’accueil, il perd en même temps au fil du temps un autre bagage. Cette richesse a un prix. Le temps qu’il a passé à l’étranger est soustrait du temps de son pays. C’est un temps perdu auprès de ses semblables. Ce temps familial, social et politique, il ne l’a pas vécu. « Et un jour, il vous faut reconnaître que vous ne partagez plus les valeurs de ceux qui vous ont engendré, ceux qui vous ont parlé, chanté, choyé, nourri dans la chaleur et la complicité de la maison familiale.[4]

L’exilé cherchera son ici dans son ailleurs, mais son ailleurs n’est pas son ici. C’est ce que j’ai développé dans un récit publié en 2017[5]. Ni d’ici, ni d’ailleurs, mon ailleurs n’est pas d’ici et il n’est plus mon ailleurs et mon ici est un ailleurs, je ne suis plus de là-bas et je ne serai jamais d’ici, je ne suis ni d’ici ni d’ailleurs. Je suis cette présence incurable qui ne distingue plus son nord glacial de son sud infernal. Désormais, il ne sera de nulle part, d’où son inéluctable détachement et son inclination au jeu. Il relativisera tout, les grandes réflexions philosophiques comme les notions politiques du nationalisme, du patriotisme et de l’appartenance à une croyance ou à une autre. Le patriotisme, un attachement arbitraire, l’amour est relatif, la parenté, aléatoire. Dans le théâtre de l’exil, c’est la mutilation.

Écrire dans une langue autre que sa langue maternelle, c’est un autre exil, l’exil de votre propre langue dans une langue étrangère. En effet, écrire dans une langue étrangère est une question très embarrassante, elle m’occasionne un prurit continuel depuis que j’ai pris conscience de mon statut d’écrivain de la diaspora ou de l’immigration ou de l’ailleurs, selon les différents intervenants du milieu littéraire québécois. Des questions inédites surgissent dès que vous commencez à réfléchir à cette situation. Vous vous demandez pourquoi écrire, pour qui écrire, vous vous adressez à qui, vous rapportez à qui. Est-ce que je m’adresse à mes nouveaux concitoyens québécois et canadiens? Est-ce que je rapporte à mes anciens compatriotes algériens? Est-ce que j’écris aux communautés diasporiques, aux immigrants et autres expatriés? Je n’ai pas eu de réponses satisfaisantes après 7 ans de grève d’écriture. Je n’écris, désormais, que pour moi-même, pour mon propre plaisir et pour le jeu, c’est ce que j’ai trouvé comme justification pour reprendre mes activités littéraires.

Il y a quelques années, j’ai eu une discussion très animée avec des collègues écrivains algériens et je reconnais avoir été assez agressif à l’époque. Je disais justement que l’écrivain qui s’exprime dans une langue étrangère est doublement ou peut-être même triplement aliéné. D'abord, l'écriture dans une langue autre que sa langue maternelle est le premier paradoxe. Son art sert une langue étrangère, il lui apporte de nouvelles images, une nouvelle tonalité. S’il réalise une envolée esthétique ou une gymnastique syntaxique ou sémiologique dans cette langue, il enrichira cette même langue. La littérature appartient à sa langue. En deuxième lieu, il écrit pour les natifs de sa langue d'écriture et non à ses compatriotes qui ne maîtrisent plus cette langue. Il rapporte donc, à l'Autre, au lieu de rapporter à ses propres concitoyens. C’est le deuxième paradoxe. En troisième lieu, ses écrits sont jugés, appréciés et critiqués par des autorités littéraires de sa langue d'écriture, la reconnaissance de son œuvre ou de son talent viendra de l’Autre. C'est une situation inédite, surtout pour un écrivain algérien ou maghrébin. Y aurait-il un résidu de colonialisme ou disons un néocolonialisme dont il n’est même pas conscient ? Et quelle est la nature de la réception de ses œuvres par les milieux littéraires?

L’accueil réservé aux œuvres de ces écrivains diasporiques est lui aussi problématique à plusieurs égards. Tout d’abord le formatage esthétique et idéologique, Malek Alloula parle « d’indigénisme littéraire ». Il disait:  j’abhorre à l’extrême ces textes que porte et soutient l’exotisme le plus trivial (i.e. la version relookée de l’indigénisme d’antan) que vient conforter un autodénigrement de bon aloi et tous azimuts, qui dans cet Occident triomphant sont devenus la monnaie indispensable pour avoir droit à un bien dérisoire ticket d’entrée.

Il n'y aura d’échos à votre œuvre dans le microcosme littéraire et médiatique que lorsque votre travail artistique présente des traits exotiques ou épousant les valeurs et les idées dominantes de la société d’accueil. Le moment où vous portez un regard critique sur cette société, l’institution littéraire détourne les yeux et t’oublie.

Kaoutar Harchi[6] parle, elle, de ces écrivains dits "étrangers" ou encore "francophones", (qui) sont appelés à investir plusieurs espaces nationaux à la fois, à écrire dans certaines langues plutôt que dans d'autres, expérimentent cette situation d'une "indécidabilité" de la position, (selon) l'expression de Danny Laferrière. Que faire ? Conquérir l'autonomie ? N'être ni le représentant d'un peuple, ni d'une langue, ni d'un pays, comme le disait N. Huston.

Mohammed Dib[7], lui aussi avait une position sans équivoque sur le traitement que réserve l’institution à la littérature dite d’expression française. « Curieux comportement des critiques français et européens en général à l’égard de nos livres. Ils ne jugent jamais en toute innocence l’œuvre d’un homme qui écrit, mais d’un Maghrébin, lequel doit justifier à chaque ligne sa condition maghrébine, condition à laquelle on le ramène sans cesse, par tous les détours du raisonnement, et par tous les moyens et dans laquelle on l’enferme à la fin aussi sûrement et définitivement que possible. L’écrivain maghrébin à leurs yeux est d’abord et spécifiquement maghrébin, puis, ensuite, et accessoirement en quelque sorte, en tout cas très peu spécifiquement, écrivain. » Ce regard de Mohammed Dib est aussi le mien sur la réception des œuvres de la diaspora algérienne et plus généralement maghrébine par l’institution littéraire du Québec et du Canada. Contre toute apparence, ces critiques posent sur l’écrivain maghrébin un regard qui éloigne, qui sépare, qui verrouille, et condamne à la spécificité sans recours, sans issues.

L’écrivain diasporique est finalement cerné de toutes parts. Certains d’entre eux sont conscients de tous ces pièges, d’autres le sont moins. Ces derniers jouent, je l’ai déjà souligné, le rôle qui leur a été assigné soit d’auteurs domestiqués, soit de voix de l’immigrant assimilé et fier de l’être. Quant à la première catégorie qui n’entre pas dans le jeu des institutions, ses représentants jouent leur carrière à la roulette russe, soit que leurs œuvres s’imposent par la puissance et la qualité de leur art, ils rencontrent ainsi leur lectorat et contribuent à l’émancipation de voix singulières et originales, soit ils échouent dans leurs tentatives de s’imposer et ils se retirent de la scène la tête haute. Je pourrais, donc, en reprenant la vision des pataphysiciens, qualifier ces auteurs de vecteurs d’une agitation désintéressée, car ils sont détachés. Leur positionnement est de l’ordre d’une tangente dans un espace géométrique. Ils sont au contact, à la surface de tout. Curieux et passionnés, immergés dans leur époque, ils n'en partagent ni les idéaux ni les valeurs. Naturalistes de la chose anthropologique, ils ne s'y engagent qu'en enchérissant et n'y participent qu'en toute lucidité à la manière d'un jeu susceptible de leur donner de l'agrément.



[1] Le Joueur, Édition Beroaf, Montréal, 2013.

[3] Nancy Huston, Nord perdu suivi de Douze France, Actes Sud/Léméac, p. 51.

[4] Idem p. 24.

[5] S.E.K Beddiari, Adel, l’apprenti migrateur, Mémoire d’encrier, Montréal, 2017.

[6] Une table ronde intitulée "Vers une littérature post-nationale ?" Sorbonne, Amphi Durkheim, Paris.

[7] Culturas del Mediterráneo, n° 19, Madrid, Ibersaf Editores, Revue Hesperia, juin 2015.


dimanche 17 novembre 2024

Sur "Le Joueur", en anglais



The Novel "LeJoueur" by Salah El Khalfa Beddiari

What has been said about the novel « Le Joueur », particularly the interpretation by artificial intelligence (AI):

« Le Joueur » tells the story of a man who receives an unexpected package from his missing brother. This package contains a letter, a power of attorney, a check, and a manuscript titled « Le Joueur ». In the letter, the brother explains that he voluntarily chose to disappear in order to undertake a unique existential experiment, where he becomes both the subject and object of a personal exploration. He asks his brother to publish his manuscript and carry out his final wishes without asking questions or trying to find him.

The manuscript tells the story of a mysterious character called « Le Joueur », who embodies a philosophy of life based on total freedom, questioning social norms, and seeking a transcendent existence. « Le Joueur » is a being who rejects conventions and explores the limits of human consciousness through extreme experiences. He is also accompanied by an accomplice, Alysia, whose mystical visions and symbolic dreams add a spiritual and dreamlike dimension to the story.

As the novel progresses, the narrator discovers that « Le Joueur » has been adapted into a play, but it is quickly banned due to its content being deemed subversive and obscene. This ban sparks intense public debate, dividing opinion between those who defend artistic freedom of expression and those who denounce an attack on moral values. Paradoxically, the scandal surrounding the play helps make the manuscript famous, prompting publishers to want to publish the work.

The Existential Quest

The central theme of the novel is the search for meaning in a world where social and moral conventions are questioned. The missing brother deliberately chooses to disappear in order to explore the limits of human existence through a radical experience. This existential quest is embodied by the character of « Le Joueur », who rejects all forms of authority or constraint.

Freedom and Transgression

The novel explores the notion of absolute freedom but also the dangers that come with it. « Le Joueur » frees himself from social and moral norms to live according to his own rules, but this freedom leads to extreme situations where the boundaries between good and evil become blurred.

Social Critique

Through the scandal surrounding the play « Le Joueur », Beddiari critiques contemporary society and its relationship with art, morality, and censorship. The play is seen as a threat to social order due to its explicit and provocative scenes, but it also raises questions about artistic freedom of expression.

Illusion and Reality

The novel constantly plays on the boundary between reality and illusion. The character of « Le Joueur » lives in a world where perceptions are altered, where dreams blend with reality, creating an ambiguous atmosphere where it becomes difficult to distinguish truth from falsehood.

Absurdity and Existentialism

Through the journey of the missing brother and « Le Joueur », Beddiari addresses existentialist themes similar to those found in works by Albert Camus or Jean-Paul Sartre. The characters are confronted with the absurdity of their existence and seek to give meaning to their lives in a world devoid of certainties.

Stylistic Analysis

Narrative Structure

The novel adopts a fragmented structure where several stories intertwine: that of the missing brother, that of the narrator who receives his manuscript, and that of *Le Joueur* himself. This structure reflects the idea of a shattered existential quest where each character seeks their own truth.

Genre Blending

« Le Joueur » oscillates between several literary genres: philosophical novel, initiation story, social satire, and even theater with the stage adaptation of the manuscript. This genre blending contributes to blurring the lines between reality and fiction.

Symbolic Language

The text is rich in symbols and metaphors that reinforce its philosophical dimension. For example, "the game" becomes a central metaphor representing human life as a series of random choices influenced by uncontrollable external forces.

Meta-literary Reflection

Through reflections on theatrical censorship and critical reactions to the manuscript, Beddiari also questions the role of writers in modern society as well as limits imposed by censorship.

« Le Joueur » is a complex novel that explores deep questions about individual freedom, the meaning of existence, and tensions between art and society. Through its enigmatic characters and provocative situations, Salah El Khalfa Beddiari offers a philosophical reflection on the choices we make in our lives and their consequences.

The Philosophical Dimension of "Play" in « Le Joueur »

In « Le Joueur », Salah El Khalfa Beddiari explores "play" not only as a recreational activity but also as a profound metaphor for human condition. The game becomes a prism through which life, choices, and social roles are examined.

Here are some key aspects of this philosophical dimension:

Play as a Metaphor for Life

The character of « Le Joueur » embodies the idea that life itself is a game where everyone is invited to participate—consciously or unconsciously. This metaphor suggests that life is governed by rules, choices, and chance—just like any game. However, unlike simple entertainment, this "game" of life has real and profound consequences. « Le Joueur » chooses to live by his own rules, rejecting social norms while embracing radical freedom.

Imposed Roles vs Chosen Roles

One central question in the novel is whether individuals play roles imposed by society or freely choose these roles themselves. In « Le Joueur », Beddiari questions this boundary between roles voluntarily adopted versus those imposed by external circumstances (cultural, social, familial). The main character seems to claim total autonomy over his existence by adopting "the player" role consciously.

However, this quest for total freedom raises an important philosophical question: To what extent are our choices truly free? Even when « Le Joueur » believes he acts outside conventions, he remains influenced by his environment and past experiences—raising issues related to "free will."

Play as Space for Freedom

In this novel, play is seen as a space where usual societal rules can be suspended or reinvented. The "Player" uses this space to explore the limits of human consciousness and test what he calls "the crossing of worlds." Here, the game becomes a form of existential exploration where characters can experiment with different ways of being and thinking.

This idea aligns with the conception of philosopher Johan Huizinga in « Homo Ludens », where play is considered an autotelic activity (having its end in itself) that offers a unique freedom compared to the constraints of the real world. In this context, playing is not merely entertainment; it is a way to fully exist in a space where individuals can free themselves from social constraints.

The Tension Between Determinism and Free Will

Another philosophical aspect explored in « Le Joueur » is the tension between determinism and free will. The main character seems to oscillate between these two poles: on one hand, he claims his ability to make independent choices (free will), but on the other hand, he faces the limits imposed by his social and cultural environment (determinism).

This tension is particularly visible in scenes where the "Player" seeks to escape social expectations while inevitably being influenced by them. This raises a fundamental existential question: to what extent are our actions truly free, or are they simply the product of external forces beyond our control? This reflection echoes philosophical debates on "determinism": if every event is caused by prior events, are our choices really free?

The Game as Social Subversion

In « Le Joueur », the game also becomes an act of social subversion. By refusing to follow society's established rules, the "Player" questions social and moral order. This rejection of conventions echoes existentialist theories that argue individuals must create their own values in an absurd world devoid of predetermined meaning.

The scandal surrounding the play based on « Le Joueur » reflects this subversion: society perceives its content as a threat to the established order because it exposes inherent contradictions in moral and religious norms. The character of the "Player" thus becomes a symbol of rebellion against authority and oppressive social structures.

Social Roles: Played Consciously or Unconsciously?

Another question Beddiari raises in this novel is whether we play our social roles consciously or unconsciously. In many cases, we adopt behaviors dictated by our environment without even realizing it (what Pierre Bourdieu would call *habitus*). However, the "Player" consciously chooses to adopt a different role, that of a free being who refuses any form of alienation.

This raises the following question: can we truly escape the roles imposed on us by society? Or are we always trapped in a complex web of social expectations that shape our identity?

In « Le Joueur », Salah El Khalfa Beddiari uses the concept of play to explore deep philosophical questions about individual freedom, social determinism, and existential quests. Through his main character, he questions our ability to choose our own roles in life in the face of constraints imposed by society. The game thus becomes a space where individuals can experiment with different ways of being while challenging established norms.

Ultimately, Beddiari leaves open the question of whether we are truly free or if we are merely playing roles predetermined by our social and cultural environment.

Citations:

[1] https://ppl-ai-file-upload.s3.amazonaws.com/web/direct-files/36235549/abca8817-10a7-40f2-b366-2223a2e5d346/paste.txt

[1] https://ppl-ai-file-upload.s3.amazonaws.com/web/direct-files/36235549/abca8817-10a7-40f2-b366-2223a2e5d346/paste.txt

https://www.amazon.ca/Livres-Beddiari-Salah-El-Khalfa/s?rh=n%3A916520%2Cp_27%3ABeddiari%2BSalah%2BEl%2BKhalfa&language=fr

vendredi 15 novembre 2024

Adel, l'apprenti migrateur

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Dans « Adel, l'apprenti migrateur », Salah El Khalfa Beddiari nous raconte le parcours poignant d'Adel, un immigrant qui quitte son pays natal en quête d'un avenir meilleur au Québec. À travers les yeux de ce personnage, le lecteur découvre les espoirs et désillusions de l'immigration moderne. Adel, comme tant d'autres, rêve d'intégration et de succès, mais se heurte à la dure réalité d'un système qui ne reconnaît ni ses compétences ni son humanité.

Ce récit poétique et profondément humain explore les thèmes de l'exil, de l'identité perdue, et des sacrifices que font les immigrants pour s'adapter à une nouvelle culture. Adel se retrouve piégé entre deux mondes : celui qu'il a quitté et celui qui ne l'accepte pas pleinement. À travers ses luttes et ses réflexions, Beddiari met en lumière la condition des migrants de "première fraîcheur", souvent sacrifiés au profit des générations futures.

Dans « Adel, l'apprenti migrateur », Salah El Khalfa Beddiari nous raconte avec une sensibilité poignante le parcours d'Adel, un immigrant déraciné qui quitte son pays natal pour s'installer au Québec, en quête d'une vie meilleure. Ce récit explore les défis complexes de l'intégration, les espoirs brisés et les désillusions profondes que rencontrent les nouveaux arrivants.

À travers une prose poétique et immersive, Beddiari met en lumière la réalité de l'immigrant de "première fraîcheur", cet être souvent invisible dans la société d'accueil, dont les compétences sont ignorées et les rêves sacrifiés. Adel incarne à la fois la résilience et la fragilité humaine face à un système qui ne lui laisse que peu de place pour s'épanouir. Entre le déracinement et l'exploitation, Adel se débat pour trouver sa place, tout en naviguant dans une zone grise où il n'est plus de "là-bas" et ne sera jamais pleinement "d'ici".

« Adel, l'apprenti migrateur » (Nouvelle édition)

Dans « Adel, l'apprenti migrateur », Salah El Khalfa Beddiari nous plonge au cœur d'un récit où la prose et la poésie s'entrelacent pour raconter le parcours d'Adel, un immigrant en quête d'une nouvelle vie au Québec. Un récit poignant et poétique, où la prose et la poésie se rencontrent pour évoquer l'odyssée d'Adel, un immigrant en quête de dignité au Québec. Ce recueil explore les défis universels de l'exil : l'espoir d'une vie meilleure, les désillusions d'une intégration difficile, et la quête incessante d'identité dans un monde qui ne laisse que peu de place aux nouveaux arrivants.

Ce livre explore les défis de l'exil, les désillusions de l'intégration et les rêves brisés d'un homme qui, comme tant d'autres, espère trouver sa place dans une société qui ne l'attend pas. À travers une écriture à la fois lyrique et incisive, Beddiari dépeint les espoirs d'Adel face à une réalité implacable : celle d'un immigrant dont les compétences sont ignorées et qui se retrouve piégé entre deux mondes. Le récit aborde également un amour contrarié, symbolisant la difficulté de s'ancrer dans un nouveau pays tout en portant le poids du passé. Beddiari dépeint les luttes intérieures d'Adel, tiraillé entre son passé et son présent. L'amour contrarié qu'il vit avec une femme de sa terre d'accueil reflète les tensions profondes entre ses racines et son désir d'appartenir. Cet amour devient une métaphore des difficultés d'intégration : une relation marquée par l'incompréhension, la distance culturelle, mais aussi par une passion sincère.

Citations:

[1] https://ppl-ai-file-upload.s3.amazonaws.com/web/direct-files/36235549/785b75a6-eaa2-4ed6-b78e-de4ad23dfd56/Adel-l-apprenti-migrateur-pour-Perplexity.pdf

[2] https://ppl-ai-file-upload.s3.amazonaws.com/web/direct-files/36235549/aa71705e-8139-4830-a798-3e59b038400b/Adel-le-semite-int-5.25x7.5-Final2-1.pdf

[3] https://ppl-ai-file-upload.s3.amazonaws.com/web/direct-files/36235549/10a086a5-ffb9-4a09-9b94-2aa6de4268c9/Titres-et-sentences-word-avril-24.docx

Thèmes principaux dans « Adel, l'apprenti migrateur »

1. L'immigration et l'exil : Le livre explore en profondeur les défis de l'immigration, notamment le déracinement d'Adel, qui quitte son pays d'origine pour s'installer au Québec. À travers son parcours, on découvre les difficultés d'adaptation à une nouvelle culture et les désillusions face à un système qui marginalise souvent les immigrants de "première fraîcheur"[1].

2. L'identité et la quête de soi : Adel se retrouve tiraillé entre deux mondes : celui qu'il a quitté et celui qui ne l'accepte pas pleinement. Cette quête identitaire est au cœur du récit, alors qu'il cherche à concilier ses racines avec sa nouvelle réalité[1].

3. L'exploitation des immigrants : Le livre aborde également la question de l'exploitation des immigrants en Occident. Adel, comme beaucoup d'autres, se heurte à un système qui ne reconnaît ni ses compétences ni sa valeur humaine, le reléguant à une existence précaire[1].

4. L'amour contrarié : Un autre thème central est l'amour contrarié qu'Adel vit avec une femme de sa terre d'accueil. Cet amour devient une métaphore des tensions culturelles et des difficultés d'intégration qu'il rencontre dans son nouveau pays[1].

Citations:

[1] https://ppl-ai-file-upload.s3.amazonaws.com/web/direct-files/36235549/785b75a6-eaa2-4ed6-b78e-de4ad23dfd56/Adel-l-apprenti-migrateur-pour-Perplexity.pdf

[2] https://ppl-ai-file-upload.s3.amazonaws.com/web/direct-files/36235549/aa71705e-8139-4830-a798-3e59b038400b/Adel-le-semite-int-5.25x7.5-Final2-1.pdf

[3] https://ppl-ai-file-upload.s3.amazonaws.com/web/direct-files/36235549/10a086a5-ffb9-4a09-9b94-2aa6de4268c9/Titres-et-sentences-word-avril-24.docx

La critique

« Adel, l'apprenti migrateur » de Salah El Khalfa Beddiari a reçu des critiques positives pour sa manière poignante et poétique de traiter des thèmes universels liés à l'immigration, l'exil et la quête d'identité. Le livre est souvent salué pour son style hybride entre prose et poésie, qui reflète à merveille les émotions complexes du personnage principal, Adel. Ce dernier, un immigrant au Québec, traverse des désillusions profondes en cherchant à s'intégrer dans une société qui ne reconnaît ni ses compétences ni son humanité.

Les critiques soulignent également la dimension intime et universelle du récit, où Adel incarne les luttes de nombreux immigrants face à l'indifférence et à l'exploitation. Le parcours d'Adel est marqué par un amour contrarié, métaphore des tensions culturelles et des difficultés d'intégration qu'il rencontre dans son nouveau pays. Le livre est perçu comme un hommage vibrant aux millions de migrants qui traversent les frontières en quête de dignité.

Enfin, le style poétique de Beddiari est souvent mis en avant comme une force du livre, apportant une profondeur émotionnelle et une beauté lyrique à un sujet difficile et contemporain.

La réception critique de « Adel, l'apprenti migrateur » de Salah El Khalfa Beddiari met en avant plusieurs aspects marquants du livre. Les critiques soulignent la profondeur et la sensibilité avec lesquelles l'auteur aborde les thèmes de l'immigration, de l'exil et de la quête identitaire. Le parcours d'Adel, un immigrant au Québec, est décrit comme un miroir des luttes intérieures et extérieures que vivent de nombreux migrants. Le livre est souvent salué pour son style hybride entre prose et poésie, qui permet à Beddiari de capturer les émotions complexes d'Adel tout en offrant une réflexion poignante sur la condition humaine.

Les critiques mettent également en lumière la dimension universelle du récit, où Adel incarne à la fois l'espoir et le désenchantement face à une société qui ne reconnaît pas pleinement les immigrants de "première fraîcheur". L'amour contrarié d'Adel est perçu comme une métaphore des tensions culturelles et des difficultés d'intégration qu'il rencontre dans son nouveau pays. Cette relation amoureuse, tout comme son parcours migratoire, est marquée par l'incompréhension et le décalage entre deux mondes.

En somme, « Adel, l'apprenti migrateur » est vu comme une œuvre vibrante et engagée qui résonne avec les réalités contemporaines de l'immigration, tout en offrant une voix poétique forte et émotive.

 

Citations:

[1] https://ppl-ai-file-upload.s3.amazonaws.com/web/direct-files/36235549/785b75a6-eaa2-4ed6-b78e-de4ad23dfd56/Adel-l-apprenti-migrateur-pour-Perplexity.pdf

[2] https://ppl-ai-file-upload.s3.amazonaws.com/web/direct-files/36235549/aa71705e-8139-4830-a798-3e59b038400b/Adel-le-semite-int-5.25x7.5-Final2-1.pdf

[3] https://ppl-ai-file-upload.s3.amazonaws.com/web/direct-files/36235549/10a086a5-ffb9-4a09-9b94-2aa6de4268c9/Titres-et-sentences-word-avril-24.docx


mercredi 13 novembre 2024

Titres et sentences

 


Titres et sentences

Dans « Titres et sentences », Salah El Khalfa Beddiari nous invite à une réflexion poétique sur les complexités de l'existence humaine. Ce recueil explore les thèmes de la raison, de l'identité et de la quête de sens à travers des vers à la fois puissants et introspectifs. Chaque poème est une fenêtre ouverte sur les tumultes intérieurs et les aspirations universelles, offrant au lecteur un voyage à travers les méandres de la pensée.

Avec une plume incisive, l'auteur interroge les certitudes et défie les conventions, invitant à une contemplation profonde de notre condition humaine. Les mots deviennent des outils pour sculpter le silence, exprimer l'indicible et révéler les vérités cachées derrière le tumulte de nos pensées.

Ce livre est un manifeste poétique qui capte l'essence même de notre époque, où l'urgence de penser différemment se fait sentir. Il appelle à une prise de conscience collective, à une révolte intérieure contre l'inaction et l'indifférence.

Citations:

[1] https://ppl-ai-file-upload.s3.amazonaws.com/web/direct-files/36235549/10a086a5-ffb9-4a09-9b94-2aa6de4268c9/Titres-et-sentences-word-avril-24.docx

[2] https://ppl-ai-file-upload.s3.amazonaws.com/web/direct-files/36235549/63058550-cbd9-46ca-a142-a58ec21e147d/L-insaisissable-Word-Kindle.docx

[3] https://ppl-ai-file-upload.s3.amazonaws.com/web/direct-files/36235549/bbddd84d-72a8-4797-bfa5-3dec2cd8b7a2/Pensees-eparses-Word-avril-24.docx

[4] https://ppl-ai-file-upload.s3.amazonaws.com/web/direct-files/36235549/02e1fffe-59eb-4793-8459-fd20f7626e31/100-mots-d-amour-et-de-lumiere-Word-avril-24.docx


L'insaisissable Être ou La quête de l'Autre



L'insaisissable Être ou La quête de l'Autre

Dans « L'insaisissable Être ou La quête de l'Autre », Salah El Khalfa Beddiari nous entraîne dans une exploration poétique des mystères de l'identité et de l'altérité. Ce recueil est une quête introspective, un voyage à travers les méandres de l'âme humaine, où chaque poème est une tentative de saisir l'insaisissable, de comprendre l'autre dans sa complexité et sa profondeur.

À travers des vers puissants et évocateurs, l'auteur interroge les notions d'appartenance, de mémoire et de transcendance. Les mots deviennent des ponts entre les mondes intérieurs et extérieurs, révélant les contradictions et les beautés cachées de notre existence.

Ce livre est un hommage à la diversité des expériences humaines, un appel à la tolérance et à l'ouverture d'esprit. Il invite le lecteur à embrasser la richesse des différences et à découvrir la beauté dans l'inconnu.

Pensées éparses ou le fracas de la pensée

 


Pensées éparses ou le fracas de la pensée

Dans « Pensées éparses ou le fracas de la pensée », Salah El Khalfa Beddiari nous offre un voyage poétique à travers les méandres de l'esprit humain. Ce recueil est une exploration audacieuse des pensées fragmentées, où chaque poème résonne comme un écho du chaos intérieur et des réflexions profondes sur notre existence.

À travers des vers incisifs et évocateurs, l'auteur interroge les certitudes, défie les conventions et nous invite à contempler la complexité de la condition humaine. Les mots deviennent ici des outils pour sculpter le silence, pour exprimer l'indicible et pour révéler les vérités cachées derrière le tumulte de nos pensées.

Ce livre est un manifeste poétique qui capte l'essence même de notre époque, où l'urgence de penser différemment se fait sentir. Il appelle à une prise de conscience collective, à une révolte intérieure contre l'inaction et l'indifférence.

Citations:

[1] https://ppl-ai-file-upload.s3.amazonaws.com/web/direct-files/36235549/bbddd84d-72a8-4797-bfa5-3dec2cd8b7a2/Pensees-eparses-Word-avril-24.docx

[2] https://ppl-ai-file-upload.s3.amazonaws.com/web/direct-files/36235549/02e1fffe-59eb-4793-8459-fd20f7626e31/100-mots-d-amour-et-de-lumiere-Word-avril-24.docx