vendredi 13 septembre 2013

L’islam politique ou la «salafisation» de la société





L’islam politique ou la «salafisation» des sociétés arabes

 La «salafisation» de la société, cas de l’Algérie

Réminiscences
L'islam politique est la question de l'heure. Le sujet occupe une large place dans le quotidien de plusieurs milliers de personnes et dans l'actualité du Québec et du Canada. En tant que citoyen issu de la culture arabe et musulmane, je voudrais témoigner du passage de la vague islamiste qui a déferlé sur l'Algérie, mon pays d'origine, pendant les années 1980. J'ai commencé à enseigner en 1978. Durant les deux premières années de mon travail, il n'y avait aucune fille voilée dans mes cours. En 1994, ma dernière année d'enseignement, la majorité de mes étudiantes étaient voilées. Le corps professoral féminin avait suivi la même courbe.

Par « salafisation », j’entends l’influence multiforme que les différents mouvements islamistes ont exercée et exercent encore sur l’ensemble de la population musulmane par le biais de leur littérature politico-idéologique et leur activisme. L’impact de leurs actions sur la population et sur le fonctionnement de l’État est attesté dans la majorité des pays musulmans. On peut le constater à la lumière des changements introduits à l’intérieur de chaque pays (application de la « chari’a » au Soudan, adoption d’un code de la famille inspiré par la « chari’a » en Algérie, dénomination à connotation islamique du Parlement qui devient « Majless Achoura » …) et dans le comportement des citoyens de ces pays (utilisation d’une phraséologie islamiste, argumentaire à caractère théologique dans l’enseignement[1], accoutrement « islamique » …) 

L'Islam et la laïcité

L'Islam et la laïcité


Le monde musulman est-il réfractaire aux idées laïques et à celles du «Siècle des Lumières»? Ces idées ont réussi à imposer la séparation nette de la sphère politique du domaine religieux dans les pays européens. Désormais, la croyance est considérée comme un fait culturel et individuel. Lorsque l'Occident se libérait de la domination de l'église, l’Orient musulman revenait de plus en plus à une légitimité religieuse.